Les machines
Le style de peinture de Konrad Klapheck combine les caractéristiques du néoréalisme, du surréalisme et du pop art pour créer son propre univers artistique. Depuis les années 1950, il peint des dispositifs techniques, des machines et des objets du quotidien avec une précision figurative remarquable, souvent de grand format.
Ces objets apparemment réalistes sont étrangement aliénés et recomposés pour devenir des démons, des icônes ou des monuments. Klapheck transforme les machines à coudre, les machines à écrire, les téléphones et les robinets en véritables personnages dotés d'une présence troublante et fascinante.
Symbolisme et interprétation
Klapheck donne à ses tableaux des titres choisis qui révèlent leur dimension symbolique : "Die Sittenrichter" (les "Censeurs", 1963), "Das Muttersöhnchen" (le "Fils à maman", 1963). Ces appellations transforment les objets mécaniques en métaphores de la condition humaine et des relations sociales.
La machine à coudre, par exemple, devient un symbole complexe : elle pique, mais surtout elle sert à recouvrir le corps. Il y a cette idée de rentrer, de sortir, de pénétration, et de cacher la nudité. Cette approche révèle la profondeur psychologique de son travail.